SOUDAN : UN AUTRE PAYS SYMPATHIQUE OU LES FEMMES SONT HEUREUSES...
On l'appellera M. M avait 14ans et était enceinte de neuf mois lorsque qu'elle a été condamnée à recevoir 100 coups de fouet par un tribunal de la ville de Nyala, dans le Darfour méridional, à l'ouest du Soudan, le 17 mai 2003.
Aux termes du Code pénal soudanais, une personne peut être déclarée coupable d'adultère sur la base du témoignage de quatre personnes, ou si elle reconnaît les faits, ou encore, lorsqu'il s'agit d'une femme, si elle est enceinte sans être mariée. Un homme d'affaires de vingt-cinq ans, mis en cause dans le cadre de cette affaire, a été acquitté en 2003, faute de preuves.
M a pu recourir aux services d'un avocat et a interjeté appel en mettant en avant le fait qu'elle était enceinte et n'était pas physiquement apte à supporter un tel châtiment. Son avocat a également fait valoir que le tribunal n'avait pas pris en compte l'âge de sa cliente. Le 15 octobre 2003, la Cour suprême d'el Obeid a néanmoins confirmé la sentence.
M ne pouvait plus interjeter appel. Malgré l'intervention d'Amnesty International, la peine a été exécutée.
Combien sont elles ces femmes fouettées, lapidées ? Dans combien de tribunaux, combien de décisions ? On est loin d'un respect des droits humains...
à l'échelle de la planète.